Les Mardis du Cinéma. ‘Shallaţ Tunis’ (Le challat de Tunis)

Lorsque plus de 4 ans se sont écoulés depuis le début de ce qu’on a appelé la « Révolution du jasmin », la Tunisie semble avoir trouvé la voie de la normalité démocratique, même si, comme l’ont souligné les récents événements, elle n’est pas exempte de chocs. L’adoption d’une nouvelle constitution, l’expérience du gouvernement des islamistes d’Ennahdha et la récente victoire électorale du parti laïque Nida’a Tunis le certifient.

Dans ce contexte sociopolitique renouvelé, apparemment stable, des changements se produisent dans le domaine culturel, et le monde du cinéma n’en fait pas exception. La présence croissante des femmes et la hausse du genre documentaire en sont la preuve.

Comme nous l’avons commenté dans notre précédent programme, Femmes militantes, dédié aux femmes cinéastes arabes, l’occasion offerte par les changements générés par les soulèvements pro-démocratiques a été utilisée par les femmes cinéastes pour s’installer dans une activité où elles étaient toujours présentes. Dans le cas spécifique de la Tunisie, c’est avec l’avénement du nouveau millénaire en particulier qu’un effort important est impulsé par des cinéastes comme Nadia El-Fani ou Moufida Tlatli entre autres, qui représentent des références de la génération issue de la démocratie.

Une démocratie qui facilite, en plus, les circonstances à la réalisation de documentaires, un genre impossible pendant la dictature compte tenu de son statut comme un outil de réflexion, plainte et critique de la réalité.

Avec ce programme, nous visons à fournir une représentation variée de films produits en Tunisie post-révolutionnaire et réalisés par des cinéastes comme Hinde Boujemaa et Kaouther Ben Hania. Parmi ces films des documentaires accompagneront un long métrage de Raja Amari, Printemps tunisien, qui sera présenté pour la première fois en Espagne, et dont la traduction et le sous titrage en espagnol ont été assurés par la Fondation Trois Cultures.

Mardi, 14 d’avril

Shallaţ Tunis (Le challat de Tunis).

Kaouther Ben Hania (Tunisie/France, 2014, 90 min.).

En collaboration avec FCAT.

Entrée libre avec capacité limitée.