Vers 1900, lors d'un voyage en Europe, le shah d'Iran Mozafar al-Din Sah Kayar assiste à une séance de cinéma en France et est si impressionné qu'il ordonne à son photographe d'acheter une caméra Gaumont. Dès lors, il encourage le cinéma en Iran en commandant des films, en ouvrant des salles de cinéma et en doublant de nombreux films français en farsi pour le plaisir du public persan.
Ce fait explique la raison des nombreuses productions auxquelles nous sommes habitués de la part des réalisateurs de ce pays et leur présence dans les festivals de cinéma les plus élitistes, où ils sont fréquemment récompensés.
De nombreux réalisateurs européens tels que Theo Angelopoulos, Manoel de Oliveira, Ermanno Olmi, Amos Gitai, Tony Gatlif ou Raphaël Nadjari se sont déclarés de fervents admirateurs du cinéma iranien et de films tels que Kandahar, Les tortues volent aussi, Bouddha a explosé de honte o Personne ne sait rien des chats persans ont gagné la reconnaissance des cinéastes et du public.
L'admiration de Víctor Erice pour Abbas Kiarostami, exprimée dans l'exposition Correspondancequi reproduit un échange de lettres sous forme audiovisuelle entre ces deux réalisateurs cultes, le visage le plus visible de ce que l'on appelle le nouveau cinéma iranien.
Dans ce cycle, nous présentons quatre films qui peuvent être considérés comme des joyaux du cinéma iranien : Trop loin, trop près (Kheili dour, kheili nazdik, 2005) y Un morceau de sucre (Ye habe ghand(2011), par Seyyed Reza Mir-Karimi ; L'or et le cuivrede Homayoun Assadian, un film soufi primé ; et Le puits de peinturede la jeune réalisatrice Maziaar Miri.
– 3 de noviembre, 20.30 horas.
Trop loin, trop près (Kheili dour, kheili nazdik).
Dirigida por Seyyed Reza Mir-Karimi. Irán, 2005, 121 minutos.
Synopsis
Un neurólogo se ve obligado a revisar el significado de su vida cuando a su hijo le diagnostican un tumor cerebral inoperable. Un viaje por el desierto le hará encontrarse con un grupo de personas aparentemente normales que desafían sus puntos de vista y sus valores.
Ganadora del Premio a la mejor contribución artística en el Festival Internacional de El Cairo 2005.
La película se exhibirá en versión original subtitulada al español. Entrada libre hasta completar aforo.
En collaboration avec l'ambassade de la République d'Iran.