L'Espagne, autrefois appelée Ibérie puis Hispanie, s'est largement forgée à partir de la Méditerranée. C'est sur cette prémisse qu'Emilio González Ferrín construit la thèse qu'il développe dans les pages de ce livre. Il affirme que la mer a été le véhicule qui a facilité la continuité de la civilisation gréco-latine de l'Antiquité, qui a survécu à Alandalus, l'une des cultures les plus avancées de son époque et un morceau d'Orient en Occident grâce à une sorte d'homogénéité culturelle développée le long de ses rives. Cependant, cette entité culturelle a toujours été perçue en Espagne, depuis nos jours, comme quelque chose d'étrange, quelque chose que l'on contourne ou que l'on utilise en faveur de certains récits mythiques à la fois dans un sens (un passé idyllique à retrouver) et dans l'autre (un "eux" pour affronter le "nous" de la Reconquête).
Au Alandalus. L'Orient à l'Ouest, González Ferrín propose une lecture diversifiée et à contre-courant de l'histoire de notre pays, exempte de mythification et d'académisme. Une lecture que nous aurons l'occasion de partager avec l'auteur lui-même (islamologue, professeur de pensée arabe et islamique à l'université de Séville et écrivain) lors de la présentation de l'ouvrage, au cours d'une séance qui aura lieu le jour suivant. Mercredi 4 décembre 2024 à 18h00. au Palacio de los Marqueses de la Algaba.
Entrée gratuite jusqu'à épuisement des places assises, limitée à 100 personnes.